Ce qu’ils n’ont pas pu nous prendre

Ruta Sepetys

Gallimard Jeunesse, Collection Scripto, 2011

 

Avec ce roman jeunesse plutôt sombre, j’ai découvert l’histoire de la Lituanie que je ne connaissais pas. En 1941, la Lituanie est sous occupation soviétique. Plusieurs milliers de personnes ont été tuées ou déportées. La Lituanie a perdu un tiers de sa population à ce moment là.

On suit aussi le destin de Lina, de sa mère et de son petit frère Jonas arrêtés chez eux en Lituanie et déportés après un long périple dans des camps de travail en Sibérie où beaucoup périrent.

Les soviétiques sont totalement inhumains et l’histoire racontée ici est tout à fait comparable à la déportation des juifs dans les camps allemands. Le long voyage en train et en camion, les conditions de vie les plus extrêmes éliminèrent les plus faibles d’entre eux. Ils travaillèrent à couper du bois, à cultiver les betteraves douze heures par jour pour gagner leur ration de pain journalière de 300g et surtout à vivre dans des conditions inimaginables.

La narratrice est Lina, cette jeune fille qui fêtera ses 16 ans dans ce camp. Elle a une mère exemplaire par son attitude altruiste qui prend soin des autres, partage ses moindres ressources, se restreignant pour les autres. Une telle attitude nous fait nous distinguer des animaux et donne à la dignité humaine ses lettres de noblesse. Lina se destinait à faire une école d’Art car très douée en dessin. Elle fait souvent référence à Munch. Par son regard, par ses dessins, on suit le parcours de tous ces pauvres gens dans l’Enfer soviétique. C’est un très beau récit qui nous fait vivre un moment terrible de l’histoire de ces Baltes sous la domination soviétique.

L’auteure s’est inspirée de son histoire familiale pour raconter son récit. C’est un livre à mettre entre toutes les mains !

 

Ce livre est enfin sorti de ma PAL où il y était depuis au moins 5 ans.

 

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