Julia Kerninon
La brune au rouergue, 2017
J’ai adoré lire ce livre. Julia Kerninon nous entraîne dans sa vocation d’écrire qui a toujours été là. Elle a toujours écrit encouragée par ses parents qui lui ont offert à cinq ans une machine à écrire. Elle s’est toujours organisée pour pouvoir avoir du temps pour écrire.
J’ai retrouvé ici une attitude, une éducation, une philosophie de vie, un environnement, une volonté d’écrire qui est tout a fait respectable.
Des parents qui l’ont encouragée dans cette voie.
Une maison pleine de livres.
Un amour des livres.
La solitude face à la machine à écrire.
Julia Kerninon a de qui tenir. Ses parents ont vécu la vie qu’ils se sont choisis, loin certainement de la norme mais qu’est-ce que cela fait du bien de sentir ce vent de liberté.
C’est un livre que je vais relire afin de mieux apprécier encore chaque phrase écrite de manière très concise. Ce livre est très riche de pensées, de volonté. C’est un livre très positif et très encourageant pour tous ceux qui voudraient entrer dans ce dur labeur qu’est l’écriture.
Mes deux parents croyaient aux livres, ils croyaient à la solitude, à la vie intérieure, à la patience, à la chance, ils croyaient aux bienfaits d’une planche à bois solidement fixée dans une alcôve de ma chambre sur laquelle poser ma machine à écrire, au fond, peut-être même qu’ils aimaient « le bruit » que faisait la machine électrique quand elle mitraillait d’un seul coup la phrase que je venais d’inscrire dans l’écran minuscule au-dessus des touches. Dans la famille, personne n’avait jamais gagné assez d’argent pour y croire, alors ils ne croyaient pas à l’argent, ils croyaient à l’expatriation, à la poésie, à la sobriété matérielle, ils croyaient que la littérature était une activité respectable.
J’écris des livres parce que c’est une bonne discipline, parce que j’aime les phrases et que j’aime ordonner les choses sur un document Word, j’aime compter les mots tous les soirs, et j’aime finir ce que je commence. J’écris des livres parce que, les miens ou ceux des autres, ils sont ce qui m’intéresse le plus.
J’avais apprécié grandement la lecture de ses deux autres romans « Buvard » et « Le dernier amour d’Attila Kiss ». J’ai eu la chance de la rencontrer lors d’une rencontre-débat dans une belle librairie. Est-ce que je fais partie des fans de Julia Kerninon ?