Mes 13 livres préférés de 2018

En 2018, j’ai lu 57 livres. Pas beaucoup de déceptions et surtout de belles lectures et de belles découvertes. J’ai participé à l’aventure des 68 premières fois, association qui met en avant les premiers romans et ce fut passionnant. Cette association intervient aussi dans le milieu pénitentiaire. Une très belle association.

Parmi ces lectures, je vous présente mon top 13. 13 doit être certainement un nombre fétiche pour moi, car en 2017, j’avais déjà retenu 13 romans.

Vous pouvez cliquer sur les couvertures pour accéder aux chroniques.

En 2018, j’ai aimé retrouver l’écriture de Claudie Gallay. « La beauté des jours » fut un rayon de soleil.

 

Bien sûr, j’ai eu un gros coup de coeur pour le livre de Marceline Loridan-Ivens « L’amour après ». J’adore cette femme qui restera toujours présente dans mon coeur par son énergie indéfectible. Un modèle à suivre !

 

L’écriture de « L’invention des corps » de Pierre Ducrozet m’a éblouie totalement et je suis restée scotchée à la lecture de ce roman qui parle entre autres des GAFA. de transhumanisme…

 

J’ai aimé être transportée dans un lieu de béguinage au Moyen Age avec « La Nuit des Béguines » d’Aline Kiner. Aline Kiner a le don de nous faire vivre cette expérience avec des femmes incroyables qui se battaient pour leur liberté et leur indépendance.

 

Gaëlle Josse est une de mes auteures favorites et « Une longe impatience » m’a touchée par cette histoire sensible d’une mère de famille qui attend son enfant.

 

« Eparse » est un des romans lu pour les 68 Premières fois. Ce premier roman de Lisa Balavoine est incroyable par la proximité induite par ses mots, cette histoire… J’ai apprécié  notre rencontre et j’attends avec impatience son deuxième roman.

 

« Un million de minutes » de Wolf Kûper m’a touchée avec cette famille qui décide de partir à l’aventure et qui quitte tout pour « passer du temps, de donner ce million de minutes à leur petite fille, différente des autres petites filles mais qui, à moi, m’a semblée extraordinaire.

 

L’écriture de Michèle Lesbre m’a encore emportée avec son « Chère Brigande ».

 

« Nora Webster » de Colm Toibin a été une totale découverte pour moi de cet auteur irlandais. J’ai aimé ce personnage féminin fort et surtout cette description très précise de la société irlandaise d’une petite ville.

 

J’ai apprécié ce roman de Nature Writing avec ce roman de Pete Fromm « Indian Creek ». J’ai ri et j’ai compati avec le héros de ce livre qui se retrouve seul au milieu de nulle part sans vraiment de préparation.

 

Après avoir vu les deux saisons de « La servante écarlate » que j’ai adoré, je me suis plongée dans le roman de Margaret Atwood et cela m’a réconciliée avec l’écriture de Margaret Atwood.

 

L’automne a été doux avec le roman d’Olivier Liron « Einstein, le sexe et Moi » qui a été drôle, touchant, émouvant et vivant. Lu et rencontré dans le cadre des 68 premières fois.

 

« Vers la beauté » de David Foenkinos m’a rappelée comment j’aimais son écriture  et que lire David Foenkinos me fait toujours du bien. Je ne tenterai de ne plus m’en passer dorénavant.

 

Si cela vous dit, voici le lien vers mes livres préférés de 2017.

Mes 13 livres préférés de 2017

 

Vers la beauté

David Foenkinos

Gallimard, 2018

Commencer à lire un roman de David Foenkinos, c’est comme ouvrir un emballage d’un bonbon acidulé et savoir qu’on va y prendre du plaisir. La prose de David Foenkinos a cet effet de m’apporter beaucoup de bien être. Il a le don de nous embarquer dans ses histoires et j’ai beaucoup apprécié celle-ci qui nous embarque au Musée d’Orsay devant le tableau de « Jeanne Hébuterne assise » de Modigliani et dans l’histoire d’Antoine, professeur à l’Ecole des Beaux Arts de Lyon qui décide de quitter son travail du jour au lendemain et de devenir gardien au Musée d’Orsay.

Ce roman, je l’ai savouré sur plusieurs jours. Pourtant, tout le roman tourne autour d’un drame arrivé à une jeune fille au talent artistique prometteur. Je suis passée par plein de sentiments : la colère, la tristesse mais aussi le sourire, le rire car le personnage principal nous fait rire par sa maladresse. Les personnages masculins de cet auteur sont toujours un peu naïfs.

Le monde de l’Art présent par le Musée d’Orsay, l’Ecole des Beaux Arts, ce tableau de Jeanne Hébuterne m’a vivement intéressé.

Voilà, j’ai lu passionnément ce roman !

Dès le week-end suivant, elle acheta des pinceaux et des tubes de peinture. Elle voulait commencer de manière artisanale ; à cet instant, le désir était plus fort que l’inspiration. Elle ne savait pas quoi peindre. Peu importait. Le simple fait d’avoir un chevalet face à elle, un tablier et une palette de couleurs la remplissait d’une satisfaction totale ; le préliminaire à la création est déjà une extase en soi. Elle pensa :

« Ce que je fais, c’est ce que j’ai toujours voulu faire. » Elle venait de déchiffrer une intuition qui flottait dans son corps. Celle de se vivre comme une artiste. Tout ce qu’elle avait vécu jusqu’à maintenant n’avait été qu’une attente inconsciente ce qui se passait là.

Je vais mieux

Folio, 2014

Présentation de l’éditeur

Un jour, je me suis réveillé avec une inexplicable douleur dans le dos. Je pensais que cela passerait, mais non. J’ai tout essayé… J’ai été tour à tour inquiet, désespéré, tenté par le paranormal. Ma vie a commencé à partir dans tous les sens. J’ai eu des problèmes au travail, dans mon couple, avec mes parents, avec mes enfants. Je ne savais plus que faire pour aller mieux… Et puis, j’ai fini par comprendre.

Mon avis

Voilà tout est dit dans cette présentation. Le mal au dos est ce nœud qu’il faudra dénouer fil après fil pour que la vie de cet homme retrouve son authenticité originelle.

Les enfants partis, le narrateur se retrouve donc à la croisée des chemins : sa femme demande le divorce, il est licencié… Pour éliminer son mal de dos, il va devoir éliminer toutes les sources de tension une à une. Et ce livre raconte ceci, son chemin pour se libérer de son mal de dos et se libérer lui-même. Cela illustre parfaitement l’expression « En avoir plein le dos ». Ici son mal de dos est psychologique.

Ce cheminement est écrit avec de courts chapitres débutants avec au début l’intensité de la douleur sur une échelle de 1 à 10 et son état d’esprit.

Les dialogues et les scènes sont truculents. J’ai beaucoup aimé ce livre qui m’a donné le sourire et fait rire aussi.

Elise n’était pas pressée de vivre une autre histoire. C’était sans doute simplement vrai. Ce n’était pas son ambition ; son désir avait surtout été de se sentir libre. Quitter notre vie, c’était un espoir de liberté. Pas l’espoir d’une autre histoire. Quelle terrible réalité : on se quitte pour retrouver la liberté. Le couple enferme. Quoi qu’il arrive. Il enferme dans l’obligation de partager sa vie. L’expression vie commune veut tout dire : on vit une seule vie pour deux. Alors forcément vient un moment où l’on se sent à l’étroit dans cette moitié de vie. On étouffe, on a besoin d’air, et on se met à rêver de liberté. Nos enfants, notre passé, c’était tout ça notre vie commune, et maintenant nous avions nos vies distinctes. Pourtant, je ne croyais pas qu’on puisse se défaire si vite de vingt années passées ensemble. Elise était partout dans ma vie. Nos souvenirs ne cessaient d’apparaître dans mon présent. En fait il manquait à notre histoire une fin. Notre amour s’était essoufflé, mais je sentais encore les respirations d’Elise près de moi alors que je voulais commencer une nouvelle partie de ma vie.

Je trouve ces propos très justes.

J’ai lu ce livre de manière particulière. En effet, j’avais vu la bande annonce de son adaptation cinématographique par Jean-Pierre Améris avec en tête notre héros sous la forme d’Eric Elmosnino et aussi Alice Pol, Judith El Zein, Ary Abittan. Donc, j’ai lu ce livre en créant mon propre film dans ma tête avec ces acteurs fabuleux. Cela a pâtit à mon visionnage du film « Je vais mieux » qui sortira en mai. C’est quelque chose à ne pas faire. Je n’ai pas pu apprécier ce film pleinement bien que le choix des acteurs est fabuleux, des moments m’ont beaucoup plu, plus particulièrement la rencontre et l’histoire amoureuse du « héros » avec cette jeune femme rencontrée chez la magnétiseuse. A vous de me dire ce que vous en penserez !

Ce livre était dans ma PAL depuis 2014. Encore un de sorti dans le cadre de l’Objectif PAL.

Dernière lectures…

« G229 » de Jean-Philippe Blondel

G229

Buchet Chastel, 2011

Histoire de me remettre dans le bain de la rentrée, j’ai lu ce livre de Jean-Philippe Blondel dont j’avais déjà énormément aimé « Blog ».

Ce livre est composé du ressenti de l’auteur sur son métier de professeur d’anglais, sa salle de classe, la « G229 », ses élèves actuels et anciens, la confrontation de ses rêves de jeunesse et sa vie actuelle, sa famille…

C’est un livre agréable et positif sur le métier d’enseignant.

 

« La tête de l’emploi » de David Foenkinos

Tete de l'emploi

France Loisirs, 2014

Sur la 4e de couverture, il est écrit à propos de son personnage principal « Bernard » : Buster Keaton post-moderne, il va devoir traverser ce roman drôle et mélancolique pour tenter de retrouver sa place dans un monde en crise.

Je n’ai pas trouvé ce livre drôle. Le temps maussade n’a pas du aider la lecture. Quelqu’un qui perd son emploi, sa femme, constate que sa vie a été plutôt une illusion et a reposé sur peu de choses…

J’ai noté néanmoins des petites réflexions intéressantes :

– Sur l’usure du couple :

« Advient un moment où il semble sans intérêt de partager ses pensées ».

« Avec les années, on en vient à survoler nos vies, on confie des bribes de manière mécanique. On partage des résumés, alors qu’on aimait tant les digressions. Parler des heures pour ne rien dire, cela me manque. Maintenant, nous parlons quelques minutes et cela suffit à tout se dire. »

– Sur les images préfabriquées et l’image de soi :

« Je ne m’étais jamais rendu compte à quel point tout le monde avait une image préconçue de moi. Alors que je me sentais souvent flottant, incapable de savoir ce que je ressentais réellement, les autres n’avaient aucun mal à me ranger dans une catégorie. »

– Sur l’expression « Refaire sa vie » :

« Cela voulait dire quoi refaire sa vie ? Ça voulait dire que la première avait été ratée, et qu’il fallait donc la refaire.  Ça voulait dire qu’on sortait d’un brouillon, d’un travail mal fait, et que tout était à recommencer. J’avais raté ma vie : j’avais été nul en vie. J’étais comme un redoublant. J’avais vécu cinquante ans, et maintenant on me demandait de tout refaire.  Le soir encore, j’y repensais, à cette expression, elle me hantait, elle m’obsédait, elle me narguait. Mais c’était la réalité de ce qui m’attendait : moi aussi, je devais refaire ma vie. »

 

« Avant d’aller dormir » de S.J. Watson

Avantd'aller dormir

Pocket, 2013

C’est un livre très prenant.

L’héroïne se lève chaque matin en ayant oublié 20 ans de sa vie, ne reconnaît pas son mari, ni sa chambre.

Chaque jour, elle consigne dans un journal les brides de souvenirs qui lui reviennent dans la journée ou ce qu’elle apprend sur sa vie dans la journée. Car le lendemain matin, elle aura tout oublié.

Le matin, un docteur l’appelle pour lui dire où se trouve son journal, et elle commence la journée par lire ce qu’elle a écrit. Elle écrit son journal en cachette de son mari car il y a beaucoup de choses troublantes dans son histoire.

J’ai beaucoup aimé, l’auteur sait ménager le suspense tout au long du livre et le dénouement de l’histoire est incroyable.

C’est une bonne lecture pour l’été.

 

Bilan PAL : J’ai fait diminué ma PAL de 3 livres. Yes !!!!