Ceux que je suis

Olivier Dorchamps

Finitude, 2019

 

Olivier Dorchamps, auteur franco-britannique nous livre ici un texte fort sur la question de l’identité.

Marwan clame haut et fort qu’il est français, il est né et a grandi en France de parents immigrés marocains.

Il parle très mal l’arabe et les souvenirs du Maroc sont rattachés aux vacances d’été chez sa grand-mère.

C’est un professeur agrégé qui au décès de son père, se trouve aussi quitté par sa compagne. On ne sait pas trop ce que cela vient faire là, cette séparation mais c’est peut-être comme un déclencheur à sa quête d’identité. Le déclencheur vient plutôt des dernières volontés de son père qui souhaite que son corps soit rapatrié et enterré au Maroc. Ce qui semble incompréhensible à Marwan car ce pays leur semble si lointain géographiquement et culturellement et surtout qu’il ne comprend pas que son père soit enterré loin des siens, de sa famille qui vivent en France.

Ses liens avec le Maroc semble être ces listes interminables d’objets à ramener à la famille, les souvenirs de moqueries et des humiliations de ses cousins…

Il se retrouve obligé à accompagner le corps de son père par avion, de payer la course de taxi de son cousin venu le chercher à l’aéroport….

Il découvre aussi l’histoire secrète de sa grand-mère… Un lien se noue alors.

Ceux que je suis c’est l’histoire de toute cette famille qui le constitue avant tout.

Très belle écriture qui nous plonge dans cette quête de mieux se connaître et se comprendre.

Ce premier roman a été lu dans le cadre des 68 Premières fois.